comment faire du foin

Comment faire du foin : toutes les étapes de la fenaison 🌾

Faire du foin est une étape clé dans l’alimentation des animaux herbivores, notamment pendant les périodes où le pâturage est impossible. Que vous ayez des lapins, des chèvres ou des chevaux, le foin est un aliment de base, riche en fibres, à condition qu’il soit bien récolté et bien stocké.

Mais faire du bon foin ne s’improvise pas. Il faut respecter plusieurs étapes précises, en tenant compte des conditions météorologiques, du matériel disponible et de la qualité de la prairie. Voici comment procéder pas à pas.


Préparer la prairie pour la récolte

Avant de penser Ă  faucher, il faut s’assurer que la prairie est adaptĂ©e Ă  la production de foin. Une bonne pratique consiste Ă  effectuer un dĂ©primage au printemps, c’est-Ă -dire un pâturage prĂ©coce lorsque l’herbe atteint environ 8 cm. Cela permet de stimuler une repousse homogène et de garantir une meilleure qualitĂ© de fourrage.

Il peut aussi être utile de réaliser une fertilisation azotée, surtout si la prairie est exploitée plusieurs fois par an. Les apports doivent être adaptés au type de graminées présentes et au calendrier de récolte prévu. Cela maximise le rendement sans compromettre la digestibilité du foin.


Faucher au bon moment

La qualitĂ© du foin dĂ©pend en grande partie de la date de fauche. L’idĂ©al est de couper l’herbe au dĂ©but de l’épiaison, c’est-Ă -dire lorsque les premières graines commencent Ă  apparaĂ®tre sur les graminĂ©es. Cela garantit un bon compromis entre valeur nutritive et rendement.

Le fauchage peut être réalisé avec une faucheuse mécanique ou, dans de plus petites exploitations, avec une simple faux. Quelle que soit la méthode, il faut éviter de faucher sur herbe mouillée et privilégier une période sèche et ensoleillée pour faciliter le séchage naturel.


Faner pour sécher rapidement

Après la coupe, l’étape du fanage est essentielle. Elle consiste à retourner et aérer l’herbe afin d’accélérer le séchage. Cela permet d’éviter la fermentation, les moisissures et les pertes de valeur nutritionnelle. Il est recommandé de faner plusieurs fois par jour si les conditions le permettent.

Le taux de matière sèche à atteindre est d’environ 80 %, signe que l’herbe est prête à être stockée. Le fanage se fait généralement à l’aide d’un outil appelé faneuse, mais un râteau peut suffire pour les petites surfaces. Cette étape est déterminante pour obtenir un foin propre et sain.


Former des andains pour le ramassage

Une fois le foin suffisamment sec, il doit être rassemblé en andains, c’est-à-dire en longues rangées parallèles. Cette opération, appelée andainage, facilite le passage de la presse à foin ou le ramassage manuel. C’est aussi une façon de protéger le foin de l’humidité résiduelle du sol.

On utilise généralement un andaineur mécanique pour cette tâche, mais dans un jardin ou une petite prairie, un râteau classique peut faire l’affaire. Il est important de ne pas tasser le foin et de le garder bien aéré jusqu’au moment du pressage.


Presser et stocker correctement

Le foin bien sec est ensuite pressĂ© en bottes pour faciliter son transport et son stockage. Il existe plusieurs types de presses : certaines produisent des bottes rectangulaires (faciles Ă  manipuler), d’autres des balles rondes (plus adaptĂ©es aux grandes exploitations). Le choix dĂ©pend de vos besoins et de votre Ă©quipement.

Le stockage doit se faire dans un lieu sec et bien ventilé, à l’abri de la pluie et de l’humidité. Une mauvaise conservation peut entraîner des moisissures, voire des départs de fermentation. Il est recommandé de surélever les bottes sur des palettes et de laisser un espace entre les rangées pour assurer une bonne circulation de l’air.


Conseils pour réussir son foin

Quelques conseils simples permettent d’optimiser vos chances d’obtenir un foin de qualité :

  • Choisissez une pĂ©riode stable de 3 Ă  5 jours sans pluie pour programmer toute la fenaison.
  • VĂ©rifiez l’humiditĂ© du foin avant pressage : s’il est trop humide, il risque de fermenter ; s’il est trop sec, il perdra en qualitĂ© nutritionnelle.

La rĂ©ussite dĂ©pend aussi de votre expĂ©rience : avec le temps, vous apprendrez Ă  reconnaĂ®tre le bon moment pour chaque Ă©tape. Observez la mĂ©tĂ©o, l’Ă©tat de votre prairie, et adaptez votre technique selon les rĂ©sultats obtenus.


Conclusion : faire son propre foin, c’est possible !

Faire du foin est un savoir-faire accessible, même sans matériel agricole lourd, à condition de bien suivre chaque étape : préparation de la prairie, fauchage, fanage, andainage, pressage et stockage. Si vous disposez d’un terrain et que vous souhaitez nourrir vos animaux naturellement, c’est une excellente solution.

Avec de l’observation, un peu d’huile de coude et les bonnes pratiques, vous obtiendrez un foin de qualité, économique, sans additifs, et parfaitement adapté à vos lapins, chèvres ou chevaux.

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Charly

Passionné d’aventure et de découvertes, Charly explore le monde à la recherche d’expériences uniques à partager. À La Ferme du Fays, il met son énergie et sa curiosité au service d’un tourisme plus proche de la nature.