Le sanglier est un animal emblématique de nos forêts françaises. Puissant, discret et rusé, il laisse derrière lui de nombreux indices pour les observateurs attentifs. Parmi eux, la crotte de sanglier, aussi appelée fiente ou excrément, est l’un des plus parlants.
Elle permet non seulement d’attester de sa présence, mais aussi de mieux comprendre ses habitudes alimentaires et ses déplacements.
À quoi ressemble une crotte de sanglier ?
La crotte de sanglier se présente généralement sous la forme de boudins allongés et épais, mesurant entre 5 et 10 cm de long pour 2 à 3 cm de diamètre. Leur couleur varie du brun foncé au noir selon l’alimentation et le degré de fraîcheur.
Ces crottes sont souvent compactes et regroupées en petits tas. Lorsqu’elles sont fraîches, elles ont un aspect brillant et une odeur forte. Avec le temps, elles deviennent plus sèches, ternes et cassantes.
Leur forme peut aussi varier selon la saison : en automne, lorsque le sanglier consomme beaucoup de fruits et de glands, les crottes sont plus fibreuses, tandis qu’en été, elles sont souvent plus homogènes et pâteuses.

Où trouve-t-on les crottes de sanglier ?
Les excréments de sanglier sont généralement déposés dans les zones qu’il fréquente régulièrement. Vous pouvez les trouver :
- sur les sentiers forestiers, où il circule à la recherche de nourriture ;
- dans les clairières ou zones de fouille, où il retourne la terre pour trouver des racines ou des vers ;
- près des points d’eau ou mares, car il aime s’y rouler pour se rafraîchir et se débarrasser des parasites.
Contrairement à d’autres animaux, le sanglier ne cherche pas à cacher ses crottes. Il les laisse souvent en évidence, marquant ainsi son territoire ou signalant le passage d’un groupe.
Que révèlent les crottes de sanglier sur son alimentation ?
Les crottes de sanglier sont de véritables indicateurs alimentaires. Ce grand omnivore mange presque de tout, et ses excréments en sont la preuve. On y retrouve :
- des restes de végétaux comme des glands, racines, céréales ou maïs ;
- des fragments de fruits, baies et champignons ;
- parfois des restes d’insectes, vers ou petits animaux.
En automne, lorsque la nourriture est abondante, ses crottes contiennent souvent des morceaux de glands et de châtaignes. En hiver, elles deviennent plus sombres et plus uniformes, composées principalement de racines et de végétaux séchés.
Ces variations saisonnières permettent aux naturalistes de suivre l’évolution de son régime et de sa présence sur un territoire donné.
Différences avec les crottes d’autres animaux
Il est possible de confondre la crotte de sanglier avec celles d’autres animaux de taille moyenne comme le chevreuil ou le cerf. Voici quelques repères simples pour ne pas se tromper :
- Par rapport au chevreuil : les crottes de chevreuil sont petites, rondes et brillantes, semblables à des billes, alors que celles du sanglier sont grosses et allongées.
- Par rapport au cerf : le cerf produit aussi des crottes en billes, mais plus volumineuses que celles du chevreuil.
- Par rapport au renard : la crotte du renard est fine, torsadée et effilée, très différente des boudins massifs du sanglier.
Ces différences sont nettes une fois qu’on les a observées plusieurs fois sur le terrain.
Les crottes de sanglier sont-elles dangereuses ?
En soi, la crotte de sanglier n’est pas dangereuse pour l’homme si elle n’est pas manipulée. Cependant, elle peut contenir des bactéries ou parasites, notamment des larves de trichine (dans certains cas rares), responsables de la trichinellose.
Il est donc recommandé de ne jamais toucher les crottes à mains nues, et d’éviter de promener des animaux domestiques dans des zones où elles sont nombreuses. Le risque reste faible, mais mieux vaut toujours adopter une attitude prudente.
Pour les chasseurs et agriculteurs, ces excréments sont surtout des indicateurs précieux : ils permettent d’estimer la densité des populations locales et de suivre les déplacements des compagnies de sangliers.
Ce qu’il faut retenir
La crotte de sanglier est un indice de terrain particulièrement utile pour reconnaître sa présence. Large, cylindrique et souvent regroupée, elle reflète parfaitement son régime omnivore et ses habitudes territoriales.
Loin d’être anodine, elle raconte la vie d’un animal intelligent, curieux et profondément ancré dans nos paysages ruraux. Observer ces crottes, c’est en apprendre davantage sur la faune sauvage de nos forêts et sur la richesse des écosystèmes qu’elle habite.
FAQ sur la crotte de sanglier
Comment reconnaître une crotte de sanglier ?
Elle est grosse, cylindrique, brun foncé à noire, souvent regroupée en petits tas.
Où trouve-t-on des crottes de sanglier ?
Sur les chemins forestiers, près des zones de fouille ou des points d’eau.
Que mangent les sangliers ?
Des fruits, racines, glands, céréales, insectes et parfois de petits animaux.
Est-ce dangereux ?
Non, sauf en cas de contact direct. Il est préférable de ne pas les manipuler.
Quelle différence avec celles du chevreuil ?
Les crottes de sanglier sont massives et allongées, celles du chevreuil petites et rondes.




