Quand on retrouve de petites crottes noires dans un grenier, une grange ou une cuisine, il n’est pas toujours facile de savoir si elles viennent d’une souris ou d’un mulot. Pourtant, cette distinction est essentielle pour identifier l’animal et choisir la bonne méthode de lutte.
En tant que passionné de nature et de vie rurale, j’ai souvent croisé ces traces et appris à les reconnaître à l’œil. Voici donc un guide simple et précis pour vous aider à faire la différence entre crottes de souris et crottes de mulot.
À quoi ressemble une crotte de souris ?
La crotte de souris est l’un des signes les plus visibles d’une infestation. Ces petits rongeurs laissent derrière eux jusqu’à 80 excréments par jour, ce qui permet de repérer leur passage rapidement.
Visuellement, une crotte de souris se reconnaît à plusieurs éléments distinctifs :
- Elle mesure entre 3 et 8 mm, parfois un peu moins selon l’âge de l’animal.
- Sa forme est allongée et fine, avec des extrémités pointues.
- Sa couleur est noire ou brun très foncé, brillante lorsqu’elle est fraîche, terne quand elle vieillit.
Au toucher (avec des gants bien sûr), une crotte récente est légèrement souple et luisante, tandis qu’une ancienne devient sèche et friable. On les retrouve souvent le long des murs, sous les meubles, dans les placards ou dans les zones chaudes où la souris circule discrètement la nuit.
Comment reconnaître une crotte de mulot ?
Le mulot, qu’on croise surtout dans les jardins, les granges ou les haies, laisse des excréments très proches de ceux de la souris. Pourtant, quelques détails permettent de les distinguer.
Les crottes de mulot sont :
- Légèrement plus longues et parfois plus régulières que celles des souris.
- De teinte noire à brun foncé, souvent un peu moins brillante.
- Généralement retrouvées à l’extérieur ou près des points d’entrée d’une maison (sous un tas de bois, dans les coins de grange, au pied d’un mur).
Le mulot vit davantage en milieu naturel. Ainsi, si vous trouvez des crottes dans un abri de jardin, un potager ou une cave ouverte, il y a de fortes chances qu’il s’agisse de lui.
Les principales différences entre crottes de souris et crottes de mulot
À première vue, elles se ressemblent, mais une observation attentive suffit à repérer les différences. Voici un petit comparatif utile :
| Critère | Crotte de souris | Crotte de mulot |
|---|---|---|
| Taille | 3 à 8 mm | 4 à 8 mm |
| Forme | Allongée, fine, extrémités pointues | Plus régulière, souvent une seule extrémité pointue |
| Couleur | Noire brillante (fraîche) puis terne | Brun foncé à noir mat |
| Lieu de présence | À l’intérieur (maison, grenier, placard) | Extérieur (jardin, grange, tas de bois) |
| Quantité | Très abondante | Moins fréquente, plus dispersée |
En résumé, la souris est urbaine et domestique, tandis que le mulot est champêtre et discret. Le lieu où vous trouvez les crottes est souvent l’indice le plus parlant.
Pourquoi ces crottes sont-elles un signe d’alerte ?
La présence de crottes indique que des rongeurs fréquentent les lieux, souvent de manière régulière. Ces excréments sont laissés là où les animaux mangent, dorment ou circulent.
Ils sont aussi porteurs de bactéries et de germes pouvant présenter un risque pour la santé humaine, surtout s’ils contaminent des surfaces alimentaires. C’est pourquoi il ne faut jamais les manipuler à mains nues, ni les balayer à sec.
Au-delà de l’aspect sanitaire, ces traces révèlent que les rongeurs ont trouvé un accès à votre habitat. Si rien n’est fait, ils peuvent se reproduire rapidement et causer des dégâts matériels (isolation, câbles, nourriture stockée…).
Comment réagir face à des crottes de souris ou de mulot ?
Quand on découvre ces petits excréments, la première chose à faire est d’identifier l’origine. Si les crottes se trouvent dans la maison, il s’agit probablement d’une souris. Si elles sont autour de la maison ou dans des dépendances, un mulot est plus probable.
Voici la bonne méthode à suivre :
- Portez des gants et un masque avant de nettoyer les zones touchées.
- Désinfectez les surfaces avec de l’eau de javel diluée ou un produit adapté.
- Bouchez les fissures et trous : une souris peut se faufiler dans un espace de la taille d’une pièce de 1 centime.
- Installez des pièges mécaniques ou à appât selon la zone concernée.
- Si les crottes réapparaissent régulièrement, envisagez de faire appel à un professionnel de la dératisation.
Un nettoyage régulier et une bonne hygiène alimentaire (rien de comestible laissé accessible) limitent fortement le risque de retour.
Ce qu’il faut retenir
- Les crottes de souris sont très présentes, fines et abondantes, souvent à l’intérieur.
- Les crottes de mulot sont similaires mais plus longues, moins nombreuses, et observées à l’extérieur.
- Leur présence indique une activité de rongeurs et nécessite une action rapide.
- Pour confirmer l’origine, regardez le lieu, la forme et la texture.
Repérer tôt ces indices vous évite des désagréments plus importants : rongeurs qui s’installent, multiplication rapide, et risques de contamination.
FAQ sur les crottes de souris et de mulot
Comment savoir si c’est une souris ou un mulot ?
Les souris vivent surtout à l’intérieur, les mulots à l’extérieur. Observez aussi la forme : les crottes de mulot sont plus longues et régulières.
Est-ce dangereux ?
Oui, car les excréments peuvent contenir des bactéries nocives. Il faut les manipuler avec précaution et désinfecter.
Combien de crottes une souris peut-elle faire par jour ?
Une souris peut produire jusqu’à 80 crottes quotidiennes, preuve d’une activité intense.
Comment nettoyer sans risque ?
Équipez-vous de gants, d’un masque, humidifiez la zone, puis désinfectez. Ne balayez jamais à sec.
Faut-il appeler un professionnel ?
Si les traces persistent ou reviennent régulièrement malgré vos actions, oui. Un dératiseur saura repérer les points d’entrée et traiter efficacement.
